Notre deuxième semaine à El Airo a été formidable, malgré la pluie quotidienne. Nous avons travaillé avec Orfa, une agricultrice locale, pour désherber sa ferme et planter du café. Après les plantations, elle nous a dit que nous pourrions revenir dans quelques années pour récolter le café que nous avions planté. Après le travail, nous avons eu l'occasion de nager dans une piscine naturelle du ruisseau avec des enfants de ma famille d'accueil, Pedro et Victor. Perché juste sous une cascade, dans une partie de la forêt primaire, c'est un endroit vraiment magique.
Désherber les petits plants de café
Pedro, Jaime et Victor
J'ai trouvé vraiment chouette la façon dont le caféier pousse à partir du grain. C'est tellement parfait !
Après la baignade, nous avons cueilli d'énormes bananes, que nous avons garnies de quelques mûres cueillies au bord du sentier. De retour chez ma famille d'accueil, nous avons mangé des mangues, écouté la chanson « Bailando » d'Enrique Iglecias à plusieurs reprises et fait une joyeuse soirée dansante. Après le dîner, il a sorti un micro et a chanté, joué de la guitare et fait du beat boxing.
Banane jumelle.
Nous avons commencé la journée du lendemain par un café au lait et un copieux petit-déjeuner. Puis, notre guide local, Lénine, est arrivé avec un cheval pour descendre jusqu'à la rivière. La première fois que j'ai essayé de monter à cheval, j'ai été repoussé ! J'avais un peu peur de remonter, mais j'y suis parvenu et ce fut finalement très amusant. Nous sommes descendus jusqu'à la rivière et avons profité du soleil un moment. Puis Marie est remontée en ville. Après le déjeuner, je suis descendu à cheval jusqu'à la ville suivante. Après cela, nous avons déposé le cheval chez son propriétaire et Lénine nous a ramenés en ville sur sa moto. Il m'a ensuite laissé conduire, et j'ai filé un moment sur cette moto. J'avais presque oublié comment conduire une moto, mais j'ai vite repris le contrôle. Des enfants m'ont demandé si je voulais jouer au foot, et c'est ce que j'ai fait ! Quand il fait chaud en ville, les garçons remplissent des ballons et des seaux d'eau et courent après les filles. Pas si différent de mes souvenirs de batailles d'eau au Canada.
Après m'être remis d'avoir été éjecté !
Le football avec les enfants.
Marie de retour en selle.
Nous avons quitté La Guaca, El Airo, au milieu de la nuit, car le seul bus part à trois heures du matin. Partir au milieu de la nuit est parfois un peu déstabilisant, mais c'est comme ça. Nous sommes arrivés à Loja au matin et avons pris un copieux petit-déjeuner à la gare routière. Nous sommes ensuite allés chez Andrea Alvarado, une femme que nous avions rencontrée et chez qui nous avions réservé une chambre grâce au site « Couchsurfing ». Nous sommes allés manger des hamburgers et des frites avec du coca ! C'est drôle, c'est ce dont nous avions envie après dix jours de cuisine équatorienne simple et saine. Nous avons ensuite préparé le dîner pour nos hôtes : des spaghettis au vin en bouteille, un classique canadien. J'ai ensuite joué de la guitare pour eux et ils ont été très gentils et ont applaudi chaque morceau que j'ai joué.
Ce soir-là, nous sommes allés voir un concert de salsa avec nos hôtes. C'était un grand groupe de salsa dans une boîte de nuit chic. Nous avons dansé la salsa jusqu'au bout de la nuit avant de rentrer dormir. Nous avons vraiment apprécié de pouvoir commencer chaque journée avec une montagne de fruits frais et de café. C'était spécial et ça nous a aidés à nous sentir bien.
Nous sommes allés à Vilcabamba, la vallée sacrée, pour faire un peu de VTT. Le loueur de vélos, Chino, m'a indiqué où trouver quelqu'un à la mairie de Loja qui pourrait me donner des contacts auprès d'associations de café bio et équitable du Sud. Ensuite, nous sommes partis en balade à vélo, et c'était magnifique. Le lendemain, j'ai suivi le conseil de Chino et je suis allé à la mairie de Loja. Effectivement, ils m'ont donné plein de contacts très utiles si je voulais acheter du café. L'expérience m'a semblé si réussie qu'elle donne envie de croire au destin. En un rien de temps, nous étions dans un bus en direction d'Olmedo, où plusieurs personnes m'avaient dit qu'on y trouvait le meilleur café d'Équateur.
Bonjour Olmedo !
Nous sommes arrivés à Olmedo sans vraiment savoir ce que nous allions faire. J'avais le nom d'un couple qui, paraît-il, faisait un excellent café. Nous avons été agréablement surpris lorsque la première personne à qui nous avons demandé de l'aide en ville a su exactement qui nous cherchions et a même demandé à sa fille de nous indiquer où aller. La femme qui nous avait servi un excellent café, Elizabeth, était incroyablement gentille. Elle nous a accueillis et nous a offert du miel et du café. Puis elle nous a conduits à l'unique auberge de la ville, l'Hospedaje Olmedo. Le propriétaire, Don Luis, était incroyablement gentil. Il a pris le temps de nous faire visiter la ville en voiture et de nous montrer quelques plantations de café. Il nous a également offert un petit-déjeuner le matin de notre départ. Nous avons mangé et joué de la guitare avec sa famille pendant quelques heures et avons eu une conversation intéressante. Si vous allez à Olmedo, séjournez chez Don Luis !
La vue depuis l'auberge
Don Luis avec son auberge à Olmedo.
Marie et moi avec un caféier à Olmedo.
C'est une ferme de café !
Le matin est arrivé doucement et en douceur dans l'agréable ville d'Olmedo. C'était une journée ensoleillée, nous avons pris un copieux petit-déjeuner, puis sommes partis en randonnée en montagne. Après le déjeuner, nous sommes allés visiter la ferme d'Elizabeth. C'était magnifique, avec ses rangées de caféiers mêlées aux arbres. On aurait dit une forêt plutôt qu'une ferme. Ensuite, nous sommes allés à la piscine pour une baignade rafraîchissante, avec son toboggan. De retour chez Elizabeth, elle nous a torréfié du café et préparé des cappuccinos. Elle nous a également montré ses nombreuses ruches.
Elizabeth dans sa ferme.
Café!
Magnifique Olmedo !
Après avoir quitté Olmedo, nous avons pris un camion pour la ville suivante, Chaguarpamba. J'ai appelé mon contact café là-bas, plus par hasard qu'autre chose. Mais quelle joie ! La dame – Bionay Bravo Fernandez – nous a rapidement apporté du café avec du lait, du sucre et du sirop de canne. Elle m'a ensuite expliqué tout ce que je devais savoir pour importer du café. Débordante d'énergie, elle n'arrêtait pas de courir pour me montrer différents types de café. Cette rencontre m'a semblé décisive. Je suis vraiment reconnaissant d'avoir pu rencontrer toutes ces personnes formidables et discuter avec elles. Elle m'a offert en cadeau d'adieu de la panela (sucre roux brut), une carte et un guide touristique. Voilà pour nos aventures caféinées dans le sud de l'Équateur. À bientôt !